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Lionel Gilberti (à gauche), avec son avocat M e Grégory Thuan, hier matin, à la cour d’appel de Colmar. Photo Hervé Kielwasser
Dans son arrêt rendu hier matin, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Colmar a validé le mandat d’arrêt européen lancé par la justice allemande à l’encontre de Lionel Gilberti.Ce dernier, un Habsheimois de 42 ans, n’a pas payé depuis plusieurs mois la pension alimentaire pour ses deux enfants restés en Allemagne ( L’Alsace des 12 et 19 octobre). « Mes enfants sont pris en otage, je n’ai pas à sponsoriser cela », a-t-il rappelé hier, à l’issue de l’audience. Il s’est dit très « surpris » par la décision de la cour d’appel.
« C’est le pire scénario, déclare son avocat, M e Grégory Thuan. La cour pouvait transmettre la question préjudicielle à la Cour européenne de justice, ne pas exécuter le mandat ou rejeter les deux. Elle a choisi cette dernière option. » La question préjudicielle porte sur l’opportunité de prononcer un mandat d’arrêt européen pour des faits de gravité mineure.
Lionel Gilberti et son avocat ont annoncé leur intention de se pourvoir en cassation. La cour de cassation a ensuite 40 jours pour se prononcer. Mercredi, celle-ci a validé l’extradition vers l’Italie d’Olivier Karrer, fondateur d’une association dénonçant les procédures allemandes en matière de gardes d’enfants lors de divorces binationaux, et dont Lionel Gilberti est proche ( L’Alsace d’hier).
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