L'Allemagne demande l'extradition de l'Alsacien Lionel Gilberti
pour non paiement de pensions alimentaires. Ce cuisinier de 42 ans est
un proche d'Olivier Karrer, le très militant fondateur du Conseil
Européen des Enfants du Divorce (CEED), en prison depuis l'été dernier.
Le Conseil Européen des Enfants du Divorce (CEED) est-il dans
le collimateur de la justice? Le 12 juillet, à Strasbourg (Bas-Rhin),
c'est le fondateur et président de cette association, Oliver Karrer,
qui était arrêté. Depuis dix ans, cet homme de 52 ans se bat pour que
les tribunaux allemands respectent mieux les droits de garde des parents
étrangers. Quitte à recourir à la manière forte en aidant, parfois, des
pères ou des mères désespérés à récupérer leur rejeton outre-Rhin et à
le rapatrier auprès d'eux.
> Lire aussi:Leurs fils, sa bataille
Karrer est la cible de deux mandats d'arrêts européens, l'un italien, l'autre allemand, pour enlèvement international de mineurs. Le 13 septembre, la cour d'appel de Nancy (Meurthe-et-Moselle) a ordonné son extradition vers l'Italie, suspendue pour l'instant à l'examen de son pourvoi en cassation.
Un sympathisant du CEED pourrait connaître le même sort. Lionel Gilberti, 42 ans, a été convoqué hier par la police judicaire de Mulhouse. Une histoire d'" impayés de pension alimentaire ", lui a-t-on dit au téléphone. Ce cuisinier d'Habsheim (Haut-Rhin), employé du groupe agro-alimentaire suisse Bell, est l'un de ses pères qu'un divorce houleux a privé de ses enfants. Depuis deux ans, il n'a pas vu Julia Angelina, 12 ans, ni Quirin Pierre, 11 ans, restés en Allemagne avec leur mère. "Cette exclusion de ma vie n'aurait jamais été possible sans la pleine participation des autorités allemandes qui ont utilisé contre moi des moyens parfaitement abjects et déloyaux, mais malheureusement parfaitement légaux en Allemagne", affirmait-il, en juillet dernier, dans un courriel adressé au garde des Sceaux, Christiane Taubira, en soutien à Olivier Karrer qu'il a, un temps, hébergé chez lui.
Hier, à son arrivée au commissariat de Mulhouse vers 10 heures, Lionel Gilberti a découvert qu'il était visé par un mandat d'arrêt européen émis par l'Allemagne. Motif: ces fameux impayés de pension alimentaire. "C'est un curieux usage du mandat d'arrêt européen, tempête l'un de ses proches. Lionel n'est pas un criminel! A moins qu'il ne s'agisse de représailles contre les soutiens d'Olivier Karrer..."
Certes, Gilberti refusait de verser à son ex compagne, tant qu'elle l'empêchait de voir ses enfants, les sommes que la justice allemande l'avait condamné à débourser au titre de la pension alimentaire. Cet argent-là, disait-il à ses amis, il le mettait de côté pour plus tard. La justice d'outre-Rhin avait bien tenté de procéder à une saisie-arrêt sur son salaire, mais son employeur suisse s'y était opposé.
Depuis son arrestation, Lionel Gilberti dort à la maison d'arrêt de Colmar (Haut-Rhin), où il a retrouvé son ami Olivier Karrer. Le 11 octobre, le parquet a requis son extradition vers l'Allemagne. La cour d'appel de Colmar rendra sa décision le 25 octobre.
> Lire aussi:Leurs fils, sa bataille
Karrer est la cible de deux mandats d'arrêts européens, l'un italien, l'autre allemand, pour enlèvement international de mineurs. Le 13 septembre, la cour d'appel de Nancy (Meurthe-et-Moselle) a ordonné son extradition vers l'Italie, suspendue pour l'instant à l'examen de son pourvoi en cassation.
Un sympathisant du CEED pourrait connaître le même sort. Lionel Gilberti, 42 ans, a été convoqué hier par la police judicaire de Mulhouse. Une histoire d'" impayés de pension alimentaire ", lui a-t-on dit au téléphone. Ce cuisinier d'Habsheim (Haut-Rhin), employé du groupe agro-alimentaire suisse Bell, est l'un de ses pères qu'un divorce houleux a privé de ses enfants. Depuis deux ans, il n'a pas vu Julia Angelina, 12 ans, ni Quirin Pierre, 11 ans, restés en Allemagne avec leur mère. "Cette exclusion de ma vie n'aurait jamais été possible sans la pleine participation des autorités allemandes qui ont utilisé contre moi des moyens parfaitement abjects et déloyaux, mais malheureusement parfaitement légaux en Allemagne", affirmait-il, en juillet dernier, dans un courriel adressé au garde des Sceaux, Christiane Taubira, en soutien à Olivier Karrer qu'il a, un temps, hébergé chez lui.
Hier, à son arrivée au commissariat de Mulhouse vers 10 heures, Lionel Gilberti a découvert qu'il était visé par un mandat d'arrêt européen émis par l'Allemagne. Motif: ces fameux impayés de pension alimentaire. "C'est un curieux usage du mandat d'arrêt européen, tempête l'un de ses proches. Lionel n'est pas un criminel! A moins qu'il ne s'agisse de représailles contre les soutiens d'Olivier Karrer..."
Certes, Gilberti refusait de verser à son ex compagne, tant qu'elle l'empêchait de voir ses enfants, les sommes que la justice allemande l'avait condamné à débourser au titre de la pension alimentaire. Cet argent-là, disait-il à ses amis, il le mettait de côté pour plus tard. La justice d'outre-Rhin avait bien tenté de procéder à une saisie-arrêt sur son salaire, mais son employeur suisse s'y était opposé.
Depuis son arrestation, Lionel Gilberti dort à la maison d'arrêt de Colmar (Haut-Rhin), où il a retrouvé son ami Olivier Karrer. Le 11 octobre, le parquet a requis son extradition vers l'Allemagne. La cour d'appel de Colmar rendra sa décision le 25 octobre.
Keine Kommentare:
Kommentar veröffentlichen