Lettre ouverte aux Députés du Parlement Européen
Le Diktat de la justice familiale allemande doit-il rester le modèle européen ?
Cher Monsieur Boulland
Chers Députés Européens,
Je vous écris en tant que citoyen français de 42 ans et père de deux enfants Julia Angelina, 11 ans, et Quirin Pierre, 10 ans, qui ont complètement disparus de ma vie depuis maintenant près de 18 mois.
Cette exclusion de ma vie n’aurait jamais pu être possible sans la pleine participation des autorités allemandes qui ont utilisé contre moi des moyens parfaitement abjects et déloyaux mais malheureusement légaux en Allemagne.
Comment vous expliquer à quel point le simple fait de ne pas être allemand constitue un motif suffisant pour subir des discriminations à n’en plus finir. Comment vous expliquer que le seul fait de ne pas être allemand constitue déjà une faute aux yeux des magistrats allemands.
Cela fait maintenant près de 6 ans que cette triste histoire, oh pourtant si commune en Allemagne, a débuté. Suite aux déclarations non vérifiées et diffamatoires de mon ex-épouse, la police de Landshut a débarqué chez moi à deux heures du matin pour me faire quitter mon domicile. Je n’imaginais pas à ce moment là, que jamais plus je ne pourrais rentrer chez moi, ne serait-ce que pour récupérer mes affaires ou mes documents les plus personnels.
Depuis ce moment, les autorités de ce pays n’ont eu de cesse de me discréditer, de me diffamer, de me menacer, sortant complètement de leur neutralité pour mieux servir les arguments de mon ex-épouse, le parent allemand.
Que dire de l’appareil judiciaire allemand, sinon qu’il s’est comporté d’une manière encore plus odieuse, en anéantissant tous mes espoirs de justice, intervenant à chaque fois d’une manière millimétrée, toujours en ma défaveur ?
Que dire de cet appareil judiciaire parfaitement structuré, qui met face à vous, non pas votre ex-conjoint, mais véritablement l’état allemand ? Que dire de cet Etat qui se montre despotique sur votre vie, sur votre avenir et celui de vos enfants, qui semblent définitivement lui appartenir ?
Cet Etat, qui par ses pratiques xénophobes, a totalement ruiné ma vie, cherche aujourd’hui à me prendre le peu d’argent que je gagne en France. Et demain, cherchera-t-il à prendre le patrimoine de mes parents au travers de mes enfants, qui entre-temps auront été éduqués en bons germains avec mon propre argent ?
Nul besoin pour moi d’être juriste pour comprendre que la police de Landshut, le Parquet de Landshut, le juge Lederhofer du tribunal familial de Landshut, que les différents avocats impliqués dans mon affaire, que le Maire de Landshut en personne, M. Hans Rampf, et bien naturellement le Jugendamt de Landshut, en particulier Melle Hauner et M. Marks, ont pleinement contribué à cette situation insupportable et parfaitement déstructurante pour moi et mes enfants.
Toutes ces personnes intimement convaincues d’avoir fait leur devoir de citoyens allemands, dans l’unique intérêt de servir leur communauté, n’ont pas eu le moindre scrupule à fabriquer cette situation de toutes pièces, dès lors que leurs lois les plus iniques les y autorisaient, même au plus profond mépris du Droit international le plus élémentaire.
Ainsi, au bout de quatre années de procédures et de décisions arbitraires, de souffrances ininterrompues pour simplement essayer d’apercevoir mes enfants quelques heures par mois, après avoir payé des factures, qui n’étaient pas les miennes, des avocats qui ne m’ont jamais défendu et qui n’ont jamais eu l’intention de me défendre, après avoir couru les postes de polices et autres pseudo-experts, qu’ai-je obtenu ? RIEN, si ce n'est le devoir de continuer de payer et de travailler pour ce pays, qui m’a tout volé.
Ce n’est qu’à la lecture du site internet de l’association de parents victimes, CEED, que toute cette machinerie allemande est devenue pour moi compréhensible. Tout est devenu enfin clair.
Quelle naïveté d’avoir fait confiance à cette avocate allemande censée me défendre alors que je lis sur ce site que l’ensemble des avocats allemands prête serment, selon leur code de déontologie ( BRAO), pour ne défendre que l’intérêt allemand !
C’est donc bien pour cela que mon avocate ne disait rien pour me défendre et m’imposait de me taire en me menaçant de déposer immédiatement son mandat.
Messieurs, Mesdames les Députés européens, quelle personne normalement constituée, peut imaginer cela en 2012 ?
Certainement pas le Consulat Général de France, plus préoccupé à maintenir de bonnes relations avec ce « drôle de partenaire », quitte à sacrifier un nombre très important d’enfants au nom d|intérêts économiques.
Messieurs, Mesdames les Députés européens, qui peut imaginer la perfidie et le double sens du langage juridique allemand, qui n’a que pour seul objet, non pas l’intérêt des enfants, mais leur maintien au sein de la juridiction allemande pour compenser le déclin démographique catastrophique de ce pays ?
D’ailleurs, il ne fait plus aucun doute pour moi, quant aux raisons de cette évolution, démographique ; Quel allemand peut bien vouloir un enfant dans de telles conditions ?
N’est-ce pas là le fond du problème ?
Messieurs, Mesdames les Députés européens, je me suis battu seul pendant des années contre une armada de juristes allemands, une armada de fonctionnaires nationalistes et xénophobes, en particulier ceux du Jugendamt. J’ai été privé de tout contact avec mes enfants, criminalisé, humilié, insulté, discrédité, spolié de tous mes droits et de tous mes biens. J'ai été traité tour à tour de kidnappeur, de meurtrier, de colérique, de psychiquement malade, de débile mental, de mauvais parent, d'alcoolique, de drogué, etc, etc... Ne connaissent-ils pas de limites ?
L'Europe ne leur donne-t-elle pas de limites ?
Pourquoi cet acharnement sur nous, citoyens étrangers ? Dire que j’ai aimé ce pays, que j’ai appris ses traditions et qu'au final ses juges m'ont contraint à me prostituer, juste pour voir mes enfants !
Messieurs, Mesdames les Députés européens, comprenez bien que j'ai enduré et fait tout cela uniquement par amour pour mes enfants. Et tout cela, je l’ai fait en langue allemande !
Toutes ces années, j’ai été victime de leurs plans machiavéliques et je n’ai bénéficié de mon pays d’origine, la France, d'aucun soutien.
Vous affirmez que la France n’a pas le droit de s’ingérer dans les affaires intérieures d’un autre Etat. Mais que fait l’Etat allemand, lui, au juste ?
Hésite-t-il longtemps avant de lancer des Beistandschaft directement dans notre pays, sans que notre administration ne le sache, à assigner des parents français et faire d'eux des débiteurs de l’Etat allemand par voie administrative, sans jugement et donc sans possibilité de recours ?
Hésite-t-il lui à exploiter les règlements européens et notamment Schengen pour tromper nos autorités de police et s'approprier dans notre pays, nos enfants en imposant leur droit à la France, un droit qui viole notre Constitution ?
Monsieur Boulland, j’ai été bouleversé par vos déclarations au Parlement Européen, sur ce sujet. Comment pouvez-vous traiter d’extrémistes, les seules personnes qui comprennent le fond des mécanismes juridiques, qui mènent à des situations comme la mienne ?
Je peux vous assurer que faire copain-copain avec les Allemands ne mène à rien. Mon histoire comme celle des milliers d’autres en est la preuve. Elle est l’histoire de l’Allemagne.
Une bonne partie de ces parents désespérés par la situation ont investi beaucoup d’espoir dans le travail que vous avez initié. Ils vous ont accordé leur confiance dans l’espoir de revoir un jour leurs enfants.
J’espère que vous comprendrez que les choses sont graves et que la prétendue amitié franco-allemande n’est plus que mauvaise farce, à côté de ce qui se passe.
Pourquoi abondez-vous dans le sens des Allemands? N’êtes-vous l’Eurodéputé que d’une partie de la population ou êtes vous l’Eurodéputé de tous les Français, quelque soit leur opinion ?
Monsieur Karrer, le Président du CEED, est le seul à m’avoir apporté des explications sérieuses concernant les mécanismes juridiques qui m’ont conduit dans cette situation. Ces mêmes mécanismes que mon avocate allemande a toujours refusé de m’expliquer.
Pourquoi avez-vous accepté, que votre collègue allemand, le Député Rainer Wieland calomnie en public et en toute impunité une association de parents qui comme moi sont des victimes et traite son président, officiellement, au cœur du parlement, de criminel, alors qu’il ne fait l’objet d’aucunes poursuites judiciaire ? Croyez-vous sincèrement, que tous ces parents qui se battent, non pas pour de l’argent, mais simplement pour maintenir un contact avec leurs enfants, sont tous d’horribles « Kriminel » ? Cette compromission a choqué beaucoup de parents autour de moi.
Monsieur Boulland, Messieurs et Mesdames les Députés,
Considérez-vous sérieusement, qu’il puisse y avoir autant de parents non-allemands criminels en Allemagne ? Criminels simplement parce qu’ils cherchent à conserver ce que les autorités allemandes leur refusent, le lien le plus fondamental entre deux êtres, la filiation naturelle ! Ou pensez-vous comme Monsieur Rainer Wieland, que l’Allemagne attire et concentre en elle tous les parents criminels de l’Europe ?
Ne pensez-vous pas, que si le CEED existe, c’est bien parce que les administrations de justice allemandes violent délibérément les droits les plus fondamentaux des enfants et des parents étrangers ? Qui sont les victimes ? Qui les coupables ? Les parents étrangers et leurs enfants ? Ou dois-je comprendre que l’Etat allemand est victime du CEED ?
Sommes ici dans le ridicule ou dans le grotesque ?
Après plus de 4 années de cauchemar face aux juristes allemands, complètement exténué, ruiné, je suis rentré en France pour être entendu et défendu par mes autorités. Aujourd’hui, la France me renvoie vers le Parlement Européen.
Vous, les parlementaires européens allez-vous lâchement me renvoyer dans la juridiction allemande ? Dois-je de nouveau me prostituer face aux juristes et fonctionnaires allemands ou dois-je vraiment choisir d’autres moyens d’expression plus appropriés, pour vous faire comprendre ce qui se passe réellement en Allemagne ?
Si je me comportais aussi malhonnêtement que les juges et les fonctionnaires allemands, me soutiendriez-vous de la même manière, que vous soutenez votre collègue M. Wieland ?
Mes enfants grandissent aussi vite que les vôtres, c'est pourquoi j’attends de vous, Messieurs et Mesdames les Députés, de prendre IMMEDIATEMENT des mesures pour garantir à mes enfants et à tous les autres enfants bi-nationaux de pouvoir quitter l’Allemagne et de circuler librement dans notre Europe, SANS conditions allemandes, pour venir rendre visite à leurs parents et grand-parents dans le pays où ils vivent, là où ils ne sont pas des « Kriminel ».
Être parent est un droit fondamental, inaliénable et surtout NON NEGOCIABLE.
Il est insupportable que l’Etat allemand puisse violer mes Droits en toute impunité et puisse imposer son droit à l’Europe entière avec le plein accord et à la connaissance des Institutions Européennes, de son Parlement et de sa Commission.
Mesdames et Messieurs les Députés européens, dans l’attente d’une action réelle de votre part, je vous prie d'agréer l'expression de mes salutations les plus sincères.
Lionel Gilberti
28. März 2012
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